« hennir », définition dans le dictionnaire Littré
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hennir
- Il se dit du cheval quand il fait son cri ordinaire.
Ils sont devenus comme des chevaux qui courent et qui hennissent après les cavales ; chacun d'eux a poursuivi de même avec une ardeur furieuse la femme de son prochain
, Sacy, Bible, Jérémie, V, 8.Les seigneurs s'étant trouvés le lendemain au rendez-vous, le cheval de Darius ne fut pas plutôt dans l'endroit où il avait senti la cavale, qu'il hennit : sur quoi Darius fut salué roi par les autres, et placé sur le trône
, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. II, p. 343, dans POUGENS.On prétend que les chevaux auxquels on a fendu les naseaux ne peuvent plus hennir ; je n'ai pas été à portée de vérifier le fait
, Buffon, Cheval.On a vu des chevaux abandonnés dans les bois hennir continuellement pour se faire entendre
, Buffon, ib.On a remarqué que les chevaux qui hennissent le plus souvent, surtout d'allégresse et de désir, sont les meilleurs et les plus généreux
, Buffon, ib.Renversée, entraînée, à ce choc qui l'étonne, De ses preux chevaliers la troupe l'abandonne, Et son coursier, blessé, hennissant, furieux, Se cabre, se tourmente et l'emporte avec eux
, Masson, Helvét. III.Hennis d'orgueil, ô mon coursier fidèle, Et foule aux pieds les peuples et les rois
, Béranger, Ch. du cosaque.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
HISTORIQUE
XIe s. Cil d'Ociant i braient et henissent
, Ch. de Rol. CCLVII.
XIIe s. Li sors Geris le destrier pormena ; Trois fois se viutre [vautre], sor les piés se leva ; Si fort heni que la terre sonna
, Raoul de C. 133.
XIIIe s. Et seulement un palefroi, Qui ne hanisse par effroi, M'amenez, et sus une selle Pour chevauchier à damoiselle
, Bl. et Jeh. 1685. Son poitral li laça qui fu de cuir bolis, à une grant estache l'aresna d'un jarris, Li chevaus grate et hene ; moult fait grant pestelis [piétinement]
, Ch. d'Ant. IV, 191.
XVe s. Je ne hanis pour autre avoine, Que de m'en retourner à Blois ; Trouvé me suis pour une fois Assez longuement en Touraine
, Orléans, Rondeau.
XVIe s. En cestuy bruyt fiffres, tabours sonnoient, Trompes, clerons, et chevaulx hanissoient
, Marot, J. V, 29.
ÉTYMOLOGIE
Berry, hannir, du latin hinnire.