« gueuser », définition dans le dictionnaire Littré
gueuser
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
gueuser
(gheû-zé) v. n.
- Faire métier de demander l'aumône.
Puis les gueux en gueusant trouvent maintes délices, Un repos qui s'égaye en quelque oisiveté
, Régnier, Sat. II.On a fait un hôpital général, où l'on a renfermé tout ce que l'on a pu attraper de ces pauvres gueusant au bout des deux faubourgs de Saint-Marceau et de Saint-Victor
, Patin, Lettres, t. II, p. 325.Et moi qui l'ai reçu gueusant et n'ayant rien
, Molière, Tart. V, 1.Quoiqu'ils demeurent tous d'accord qu'il faut demander la charité pour subsister, leur manière de gueuser étant différente, il est nécessaire que chaque société s'en tienne à ses règlements
, Lesage, Guzm. d'Alf. III, 3.Activement. Gueuser son pain.
Aller gueuser pension en secret
, Bachaumont, Mém. secrets, t. XXXV, p. 198.Fig.
Pour moi, je ne vois rien de plus sot à mon sens, Qu'un auteur qui partout va gueuser des encens
, Molière, F. sav. III, 5.[Paris est, après les combats de juillet 1830] Un taudis regorgeant de faquins sans courage, D'effrontés coureurs de salons, Qui vont de porte en porte et d'étage en étage Gueusant quelques bouts de galons
, Barbier, Iambes, Curée.
ÉTYMOLOGIE
Gueux.