« gigot », définition dans le dictionnaire Littré
gigot
Définition dans d'autres dictionnaires :
Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
gigot
(ji-go ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des ji-go-z excellents ; gigots rime avec repos, travaux, etc.) s. m.
- 1Cuisse de mouton préparée par le boucher.
Le gigot bourgeois, la pyramide éternelle, et la compote que vous aimez tant
, Maintenon, Lett. à M. d'Aubigné, t. I, p. 174, dans POUGENS.À la halte de la veille, mes gens avaient sagement sauvé un gigot et une bouteille de vin
, Saint-Simon, 12, 140.Le soir nous mangions gaiement le gigot dur, en nous moquant des grandeurs humaines
, Marmontel, Mém. VIII.Gigot de mouton, partie du mouton depuis le jarret jusqu'au-dessus de la queue.
- 2Manche de gigot, instrument qui emboîte l'os du gigot et le maintient tandis qu'on le découpe ; et aussi cet os lui-même. Prendre un gigot par le manche.
- 3 Au plur. Les jambes de derrière du cheval. Ce cheval a de bons gigots.
- 4 Populairement. Jambes d'une personne. Étendre ses gigots.
Et n'allait plus que d'un gigot
, Scarron, Gigantomachie, IV.Remuer le gigot, danser.
Çà, ne songeons qu'à rire, cousin, il faut ici remuer le gigot
, Regnard, le Bal, 16. - 5Manches de robe que les femmes ont portées et qui étaient très amples du haut et soutenues par des baleines ou du calicot gommé. Porter des gigots, des manches à gigot.
- 6Nom vulgaire de l'iris foetidissima, L.
- 7Autrefois, les gigots, s'est dit par plaisanterie pour les archers, le guet.
Les pauvres gigots de justice crièrent merci à Francion et à du Buisson, leur remontrant qu'ils n'avaient voulu faire que ce que l'on leur avait ordonné
, Francion, liv. VIII, p. 344.
HISTORIQUE
XVIe s. Tremeaux, gigoteaux, pieds de bœuf, groins et oreilles de porc
, Paré, XIII, 29.
ÉTYMOLOGIE
Gigue 1. L'espagnol gigote signifie hachis, capilotade ; dans le saintongeois gigourit signifie brouet ; ces mots ont-ils quelque rapport entre eux et avec gigot ?