« entremettre », définition dans le dictionnaire Littré
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entremettre (s')
- Il se conjugue comme mettre. S'employer dans une affaire en faveur de tiers. Il s'entremit pour les accorder, pour obtenir leur grâce.
Ah ! ah ! c'est toi, Frosine ? que viens-tu faire ici ? - Ce que je fais partout ailleurs : m'entremettre d'affaires, me rendre serviable aux gens
, Molière, l'Av. II, 3.Car quand l'amour d'un et d'autre côté Veut s'entremettre, et prend part à l'affaire
, La Fontaine, Rich.Nous nous entremettons les uns pour les autres
, Bossuet, Asc. 2.Il voulut même s'entremettre pour le maintenir dans sa dignité
, Fléchier, Théodose, II, 56.
HISTORIQUE
XIIe s. Mais li honurez reis de France Loewis Endementieres [pendant ce temps] s'est durement entremis Que il fesist le rei e saint Thomas amis
, Th. le mart. 104. Saül aveit osted de la terre ces [ceux] ki s'entremeteient d'enchantement et de sorcerie
, Rois, p. 108.
XIIIe s. D'avoir lor paiz moult m'entremis, Et vosisse bien estre mis Avec Bel-acueil en prison
, la Rose, 15155. Droit ot raison de moi blasmer, Quant onques m'entremis d'amer ; Trop griés maus m'en convient sentir
, ib. 4162. Ainçois savoie tout de voir [vrai], Que de l'avoir [le bouton] noient estoit, S'amors ne s'en entremetoit
, ib. 2790. Tout soit il ainsi que il n'ait pas en nous toutes les graces qui doivent estre en homme qui s'entremet de baillie
, Beaumanoir, 17. Aucuns d'eulz s'entremistrent d'apaisier le conte Perron audit conte Tybaut
, Joinville, 203.
XVe s. De s'entremectre de mes faiz, Je n'en requier nulles ne nuls
, Orléans, Rond. 43.
XVIe s. Qui s'entremet [agit comme procureur] doit achever, et qui commence et ne parfait, sa peine pert
, Loysel, 376. Numa ne vouloit pas qu'ilz ouyssent rien du service divin, par maniere d'acquit, en faisant autre chose, ainz qu'ilz entremeissent [laissassent] toute autre besongne
, Amyot, Numa, 24.
ÉTYMOLOGIE
Entre, et mettre ; provenç. entremetre ; espagn. entremeter ; ital. intramettere.