« dilection », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
dilection
- 1 Terme de dévotion. Tendresse qui chérit. La dilection du prochain.
Rien ne lui est cher [à Dieu] que ces enfants de sa dilection éternelle, que ces membres inséparables de son fils bien-aimé, rien ne lui coûte pour qu'il les sauve
, Bossuet, Duch. d'Orl.Il n'y a rien de plus noble dans l'Évangile que cette loi de dilection [aimez vos ennemis]
, Fléchier, Serm. I, 232.Qui êtes-vous vous-même, qu'un enfant de dilection, et l'ouvrage des miséricordes du Seigneur ?
Massillon, Av. Dél. de la convers. - 2Titre ou qualité qui se donnait en Allemagne aux électeurs. On disait Sa Dilection, comme on dit Sa Grandeur pour un évêque.
J'ai écrit à Votre Dilection, disait l'empereur d'Allemagne.
Salut et dilection, forme de salut qu'employaient le pape et l'empereur d'Allemagne en écrivant à certains princes.
HISTORIQUE
XIVe s. Charles par la grace de Dieu roy de France, à noz amez et feaulx, salut et dileccion
, Bibl. des Chartes, 2e série, t. III, p. 58.
XVe s. Le bien commun [il] doit sur touz preferer, Son peuple avoir en grant dilection
, Deschamps, Des vertus du prince.
XVIe s. Il [Dieu] est esmeu par la pure et gratuite dilection qu'il nous porte, à nous recevoir en grace
, Calvin, Instit. 387. Ce qui est occasion de rompre tant la dilection fraternelle que la concorde publique
, Lanoue, 69. Ne retirant point du tout nostre dilection de leurs personnes, encores que leurs erreurs et meschancetez soyent condamnées de nous
, Lanoue, 76.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. dilection ; espagn. dileccion ; ital. dilezione ; du latin dilectionem, de dilectum, supin de diligere, chérir, de di… préfixe, et legere, choisir (voy. LIRE).