« convulsion », définition dans le dictionnaire Littré

convulsion

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

convulsion

(kon-vul-sion ; en poésie, de quatre syllabes) s. f.
  • 1 Terme de médecine. Contraction involontaire et saccadée des muscles, interrompue par des intervalles de relâchement et de calme. Tomber, être en convulsion. Elle avait des convulsions à la bouche, Sévigné, 151. Des coliques aiguës leur donnant des convulsions, Rousseau, Ém. I.
  • 2 Par extension, violents mouvements musculaires déterminés par une cause quelconque. Les convulsions de la rage, du désespoir. Ce fut avec des convulsions extrêmes qu'il se vit contraint de céder, Hamilton, Gramm. 3. Et tandis que tous deux étaient précipités Dans les convulsions de leurs civilités, Molière, Fâch. I, 1.

    Au plur. Les convulsions, maladie épidémique de nature convulsive et accompagnée d'autres phénomènes très singuliers, qui sévit au commencement du XVIIIe siècle, à Paris, parmi ceux qui allaient faire des dévotions sur le tombeau du diacre Pâris à Saint-Médard. Le naturalisme des convulsions, titre d'un livre du temps dans lequel l'auteur s'efforce de montrer qu'il n'y a rien de surnaturel dans les convulsions. La folie des convulsions, qui avait causé des querelles dans le parti même [des jansénistes], avait achevé de les avilir en les rendant ridicules, D'Alembert, Destr. des jésuites, Œuvres, t. V, p. 72, dans POUGENS.

    Convulsions des enfants, maladie dite aussi éclampsie, qui se caractérise par des convulsions sympathiques ou idiopathiques, avec abolition momentanée des facultés intellectuelles, et qui n'est liée à aucune altération matérielle saisissable des centres nerveux.

  • 3 Fig. Troubles qui agitent les États, le monde physique. Convulsions politiques. Ces convulsions d'une liberté mourante ne furent pas efficaces, Voltaire, Mœurs, 68. Quel tremblement de terre, quelle convulsion de la nature a englouti cette île fameuse ? Mirabeau, Collection, t. I, p. 338. Athènes passe à chaque instant par toutes les convulsions de l'espérance et de la terreur, Barthélemy, Anach. ch. 82.

HISTORIQUE

XVIe s. Il luy prit soudainement une grande convulsion de nerfs, avec une douleur vehemente à sa jambe saine, Amyot, Agésil. 45. Perclus de l'usage de ses jambes, ayant les jarrets retirés de convulsion, y avoit environ six ans, Paré, Introd. 24. On te veoid suer d'ahan, paslir, rougir, trembler, vomir jusques au sang, souffrir des contractions et convulsions estranges…, Montaigne, IV, 271.

ÉTYMOLOGIE

Lat. convulsio (voy. CONVULSÉ).