« consommé », définition dans le dictionnaire Littré
consommé
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
consommé, ée [1]
(kon-so-mé, mée) part. passé.
- 1Mené à bout, à terme.
En qui l'iniquité est pour ainsi dire consommée
, Massillon, Car.Doutes Le crime est consommé
, Voltaire, Mérope, II, 5.Mon infortune enfin vient d'être consommée
, Ducis, Othello, III, 4.Tout est consommé, c'en est fait, tout est fini.
- 2Parfait, accompli, éprouvé.
Un homme consommé dans les affaires
, Sévigné, 525.Avec de très grands prélats consommés en piété et en savoir
, Bossuet, Or.Les vieillards consommés en vertu
, Fénelon, Tél. VIII.Un homme consommé dans les sciences et enseveli dans de profondes lectures
, Montesquieu, Lett. pers. 78.Laisser voir la feinte au spectateur, c'est à quoi tout comédien peut réussir ; mais ne la laisser voir qu'au spectateur, c'est ce que les plus consommés n'ont pas toujours le talent de faire
, Marmontel, Élém. de littér. t. VI, p. 336, dans POUGENS.Un scélérat consommé.
En parlant des choses. Une habileté consommée.
C'est l'effet d'un art consommé de réduire en petit tout un grand ouvrage
, Bossuet, Duch. d'Orl.Tout était l'effet d'un solide raisonnement et d'une prudence consommée
, Rollin, Traité des Études, part. III, ch. 1.On voit par les exemples qu'on dit consommé dans, consommé en, et, absolument, consommé.
- 3Détruit par l'usage. Les provisions consommées par l'équipage.
- 4Une soupe bien consommée, qui a cuit longtemps.