« cime », définition dans le dictionnaire Littré
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cime
- 1Le haut pointu d'un arbre, d'une montagne, d'un clocher.
Du Taurus escarpé nous franchissons la cime
, Voltaire, Scythes, I, 3.Semblable à ces hautes montagnes dont la cime, au-dessus des nues et des tempêtes, trouve la sérénité dans sa hauteur et ne perd aucun rayon de la lumière qui l'environne
, Bossuet, Louis de Bourbon.Elle-même aux cerfs pourchassés Prépare de profonds asiles Sur la cime des monts glacés Contre les chiens les plus agiles
, Gombault, dans RICHELET .Ainsi d'un champ d'épis se recourbe la cime Sous l'haleine du vent qui les touche et s'enfuit
, Masson, Helvétiens, VI.Poétiquement. Le mont à double cime, la double cime, c'est-à-dire le Parnasse. Les nymphes de la double cime, les Muses.
- 2 Fig.
On ne pourrait faire sentir que par une trop grande discussion la difficulté et le prix de ces sortes d'ouvrages, que n'estiment peut-être pas assez ceux qui ne se plaisent que sur la cime la plus élevée de la théorie
, Fontenelle, Sauveur. - 3 Terme de botanique. Cime, voy. CYME.
HISTORIQUE
XIIe s. Li arbre qui cheü seront Se dresseront tuit contre mont ; à mont torneront lor racines ; Contre terre seront les cymes
, Adam, mystère, p. 76.
XIIIe s. Lors [il] lui conte de la racine Dusqu'en la cyme ses meffais
, Roman de Robert le diable.
XVe s. Iceulx supplians se prindrent à copper des cymeaulx du dit arbre
, Du Cange, cimeyae.
XVIe s. Là s'eslevoit la cyme forestiere D'Ide [le mont Ida]…
, Ronsard, 603. L'office de censeur, qui estoit à Rome la cyme de dignité où pouvoit atteindre un citoyen romain
, Amyot, Caton.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. cim, sim, cima ; catal. cim ; espagn. et ital. cima ; portug. cimo ; du latin cyma et cuma, tendron, cœur de chou, qui dans les langues romanes, a pris le sens d'extrémité de la tige, et de là, celui de tout sommet ; du grec ϰῦμα, jeune pousse, de ϰύω, être gonflé par ce qui est engendré, par le bourgeon, par l'embryon.