« cheptel », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
cheptel
- 1Convention ou bail d'un maître avec son fermier, lorsqu'il lui donne un certain nombre de bestiaux pour les nourrir et les soigner, avec partage du profit.
Cheptel à moitié, cheptel où chacune des deux parties fournit le bétail par moitié.
Cheptel de fer, cheptel dans lequel le preneur doit, à l'expiration, rendre une valeur égale.
Fig.
Un roi ainsi élevé [aux écoles publiques] jamais ne penserait nous tenir à cheptel de Dieu ni d'aucune puissance
, Courier, I, 306. - 2 Par extension, les bestiaux mêmes formant le fonds du cheptel. Le preneur doit ses soins à la conservation du cheptel.
HISTORIQUE
XIe s. Dunc il rendra le chatel
, Lois de Guill. 4.
XIIIe s. Car nus n'i saura jà tant metre, Qu'il n'i perde tout le chaté
, la Rose, 10833. Car quant cil a mis en l'estable Son destrier, il le puet revendre, Et chetel ou gaain reprendre
, ib. 10822. Se vous aviez le chaté Oultre [plus que] sa valeur achaté
, ib. 8245. Les unes des demandes sont sor muebles et sor catix, et les autres sor heritages
, Beaumanoir, VI, 18. Se li remanans de son heritage n'est pas si grans qu'il soufisse à la soustenance de ses enfans, et li mueble et le catel sont grant…
, Beaumanoir, XII, 17. J'ai vescu de l'autrui chatei Que hom m'a creü et prestei
, Rutebeuf, I. Chatiex est ce que aucuns espargne ou qu'il desert par son servise que l'en li done
, Digeste, f° 176.
XVe s. À tel charge avoir, y convient employer si chier chatel, comme la vie, le sang, les membres et l'avoir
, Christine de Pisan, Charles V, II, ch. 4.
ÉTYMOLOGIE
Norm. chatel, biens mobiliers ; picard, chastel, objet quelconque en la possession d'une personne ; génev. chédal, le bétail ; prov. captal, capdal ; du latin capitale, capital, l'avoir (voy. CAPITAL et ACHETER à l'ÉTYMOLOGIE).