« baliveau », définition dans le dictionnaire Littré

baliveau

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baliveau

(ba-li-vô) s. m.
  • 1Tout arbre réservé lors de la coupe d'un bois et destiné à devenir arbre de haute futaie. D'après l'époque de leur réserve ou balivage, les baliveaux sont dits : de l'âge, modernes ou anciens, selon qu'ils ont été réservés une première, une deuxième, une troisième fois, etc. Les baliveaux que l'ordonnance oblige de laisser dans les bois, Buffon, Exp. sur les végétaux, 2e mém. Les arbres qui poussent vigoureusement en bois produisent rarement beaucoup de fruit ; les baliveaux se chargent d'une grande quantité de glands et annoncent par là leur faiblesse, Buffon, ib. Les baliveaux font plus de tort à l'accroissement des taillis, plus de perte au propriétaire, qu'ils ne donnent de bénéfice, Buffon, ib.

    Adjectivement. On coupa et enleva, dans ma forêt de Larçai, quatre gros chênes baliveaux de quatre-vingts ans, Courier, I, 141.

  • 2 Terme de jardinage. Jeune arbre non taillé, et qui file droit avec toutes ses branches.
  • 3 Terme de maçonnerie. Grande perche pour faire des échafaudages.

HISTORIQUE

XIIIe s. Item il demora à l'empereor, au parc de Pifons, cent arpens de bois de huit ans et les boiviaus qui demeurerent au parc, Du Cange, Villeh. Append. p. 26.

XIVe s. Baivariis, gallice dictis les baiviaus, Du Cange, baivarius. Faire retenue de bavieaulx ou d'estallons pour repoupler la forest, Ordonn. des Rois, t. VII, p. 774.

ÉTYMOLOGIE

Bas-lat. baivarius, bayvellus. Prenant en considération la forme française baliveau, le bas-latin ballivus, bailli, l'emploi de bajulus pour pieu, échalas, on est porté à penser (mais ce n'est qu'une conjecture) que baliveau dérive de bajulus, ce qui porte ou soutient, par l'intermédiaire d'une forme telle que, par exemple, bajulivellus (voy. BAILE et BAILLI).