« avide », définition dans le dictionnaire Littré
avide
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
avide
(a-vi-d') adj.
- 1Qui a de l'avidité. Une nation avide de gloire. Un esprit avide de tout savoir.
Poétiquement. Être avide de sang, de carnage, se plaire au milieu des combats.
Tu n'en fis pas assez, reine de sang avide ; Il fallait joindre encor l'inceste au parricide !
Crébillon, Sémir. V, 1. - 2En parlant des choses. Une avide espérance.
Ils s'étonnent comment leurs mains, de sang avides, Volaient, sans y penser, à tant de parricides
, Corneille, Hor. I, 4.Dessus l'avide espoir de quelque paraguante, Il n'est rien que leur art aveuglément ne tente
, Molière, l'Étour. IV, 9.Tous ces yeux qu'on voyait venir de toutes parts Confondre sur lui seul leurs avides regards
, Racine, Bérén. I, 5. - 3 Par extension, dans le langage élevé, qui a une attention passionnée. Avide il écoutait vos paroles.
Dans l'ombre, au clair de lune, à travers les buissons, Avides, nous pourrons voir à la dérobée Les satyres dansants…
, Hugo, Voix intér. VII. - 4 Absolument, qui a un grand désir de manger. Un enfant avide.
- 5 Fig. Intéressé, cupide. Un homme avide. C'est une âme avide.
L'on remarque, dans les cours, des hommes avides qui se revêtent de toutes les conditions pour en avoir les avantages
, La Bruyère, 8.
ÉTYMOLOGIE
Avidus, de avere, désirer.