« attraire », définition dans le dictionnaire Littré
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attraire
- 1Attirer par le moyen d'un appât. Le sel est bon pour attraire les pigeons.
- 2 Fig.
Parfois on peut donner pour les galants attraire
, Régnier, Sat. XII.La fille de Périandre disait à Lycophron ce qu'elle croyait plus capable de l'attraire et fléchir son cœur
, Courier, II, 172.
HISTORIQUE
XIe s. Pour lei [loi] tenir et pour homes atraire
, Ch. de Rol. CLXIV.
XIIe s. Mar [j'] acointai sa très bele figure, Pour ces douleurs et pour ces maux atraire
, Couci, p. 126. Car nule riens fors s'amour ne m'agrée ; Si m'a atrait à son très dous plaisir
, Vidame de Chartres, Romancero, p. 114.
XIIIe s. Cum la pierre de l'aïment Trait à soi le fer soutilment [subtilement], Ainsinc atrait les cuers des gens Li ors qu'en donne et li argens
, la Rose, 1167. Quant aucun sunt atrait en tesmongnage, et il ont fet lor serement de dire lor verité
, Beaumanoir, XXXIX, 29. Sa mere l'enseigna à Dieu croire et à amer, et li atraït entour li toutes gens de religion
, Joinville, 201. Pour veoir se il les pourroit atraire à nostre creance
, Joinville, 211. Nulz ne soit si hardi devant toy, que il die parole qui atraie et esmeuve peché
, Joinville, 301.
XVe s. Ce chevalier a tellement attrait monseigneur à soi et à sa volonté, que tout ce qu'il veut dire et faire, il est
, Froissart, I, I, 6. Par dons il attrairoit si le roi de France et son conseil…
, Froissart, I, I, 10.
XVIe s. C'est chose utile, à mon advis, d'attraire par tous moyens les hommes à bien faire
, Amyot, Préf. VI, 32. Il estoit né pour commander, ayant de nature une grace et une efficace d'attraire les hommes à vouluntairement luy obeïr
, Amyot, Lyc. 7. Il sçavoit bien gaigner et attraire les cueurs des hommes
, Amyot, Alcib. et Cor. comp. 5.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. atraire, atrayre ; espagn. atraer ; ital. attrarre ; du latin attrahere, de ad, à, et de trahere, tirer, traire (voy. TRAIRE).