« attarder », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
attarder
- 1Mettre en retard.
- 2S'attarder, v. réfl. Se mettre en retard.
Se trouver hors de chez soi à une heure avancée du soir ou de la nuit.
HISTORIQUE
XIe s. Mais Blancandrins qui envers lui s'atarge
, Ch. de Rol. XXVII.
XIIe s. Ne vous atargez mie
, Ronc. p. 11. Chevauchez, rois, ne soiez atarjans
, ib. p. 84. Vint uns mès [messager] à la court, qui ne s'atarda mie
, Sax. XXIII.
XIIIe s. Dont se dressa li roys, n'i volt [voulut] plus atargier
, Berte, X. Et li dus de Venise ne s'atarja mie
, Villehardouin, LXXVI. On ne doit pas le plet alongier, ne atargier outre l'espasse de deus assizes
, Beaumanoir, XXXIX, 65.
XIVe s. L'epervier se effroidit et attardist, quant il est foulé ou grevé par les oiseaulx
, Ménagier, III, 2.
XVe s. Le roi respondit que follement deux fois ils [les seigneurs anglais] avoient chevauché outre sa defense ; pourquoi ils l'avoient courroucé et attargié leur payement
, Froissart, II, II, 142.
ÉTYMOLOGIE
À et tarder ; picard, atarger ; wallon, s'astargî ; namurois, s'astaurgî ; rouchi, s'atarger. La forme targer suppose un bas-latin tardiare.