« assavoir », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
assavoir
- Faire assavoir, que l'on écrit maintenant, faire à savoir (voy. FAIRE).
REMARQUE
Les anciens textes montrent qu'il y avait un verbe assavoir qui se construisait comme les autres avec faire, et qu'on a mal à propos décomposé en à savoir. Faire est toujours suivi de l'infinitif sans aucun intermédiaire, excepté dans la locution faire à savoir ; mais on voit qu'elle est l'altération d'une locution correcte qui rentre dans la règle.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et li dus dit qu'il en parleroit à sa gent, et ce que il trovereit, il le feroit assavoir
, Villehardouin, XV. Et quant la chose a entendue Li bons prodons devant nommés, Bons chevaliers, bien renommés, C'est assavoir Virginius
, la Rose, 5651. Et quant la court aura coneu quel respit le seignor deit aveir, le seignor deit fair assaver le plus tost que il porra…
, Ass. de Jér. I, 240.
XVe s. On leur fit asavoir de par le roi…
, Froissart, I, I, 33. Oultre plus, faisons assavoir, Et certifions…
, Orléans, Quittance d'amour.
XVIe s. Et celluy temps passa comme les petitz enfanz du pays, c'est assavoir, à boyre, manger et dormir
, Rabelais, Garg. I, 11. Le doubte qui troubloyt son entendement estoyt assavoir s'il debvoit plourer pour le dueil de sa femme ou rire pour la joye de son filz
, Rabelais, Pant. II, 3.
ÉTYMOLOGIE
À et savoir ; norm. assaveir ; picard, assavoir, faire savoir.