« appel », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
appel
- 1Action d'appeler. Ce cri est un appel.
Faire un appel à la générosité de quelqu'un, à la charité publique, l'invoquer, en réclamer des secours.
- 2Vérification de présence obligée des membres d'une assemblée, d'un corps. Faire l'appel ; manquer à l'appel ; ne pas répondre à à l'appel.
Appel nominal, appel des membres d'une assemblée délibérante, pour que chacun donne son vote.
Fig.
Je vais faire le recensement de l'Amérique septentrionale : beaucoup de tribus manqueront à l'appel
, Chateaubriand, Amér. 253. - 3Signal donné par la trompette ou le tambour pour assembler les soldats. On sonne à trois heures le premier appel.
- 4 Terme d'escrime. Attaque faite par un simple battement du pied.
- 5Provocation en duel.
Je m'en pris à lui [au comte d'Harcourt] ; je lui fis un appel à la Comédie
, Retz, I, 3.Cherchez si l'on vit un seul appel quand elle [Rome] était couverte de héros
, Rousseau, Hél. I, 57. Maintenant on emploie plus ordinairement cartel. - 6 Terme de manége et de chasse. Appel de langue, action d'exciter un chien ou un cheval en donnant de la langue.
- 7Manière de sonner du cor pour animer les chiens.
En musique, appel de cors, traits de cors dans une symphonie qui offre quelque ressemblance avec les appels de chasse.
- 8 En termes de conscription, action d'appeler sous les drapeaux. On fera au mois de janvier prochain l'appel de la classe de cette année.
- 9 Terme de finances. Appel de fonds, demande du versement de nouveaux fonds à des actionnaires ou à des associés.
- 10 Terme de procédure. Recours à un juge supérieur. Cour d'appel.
HISTORIQUE
XIe s. [que] Il volge [veuille] doner wage e trover plege à persuir soun apel
, L. de Guill. 25.
XIIIe s. Par la cit d'Antioche font lor apel soner, Plus de soixante mil se courent adober
, Ch. d'Ant. V, 413. Qui veaut [veut] faire apeau de murtre, il doit savoir que est murtre
, Ass. de Jér. 85. Et il a grant difference entre les apiax qui sont fet des jugemens des baillis et les apiax qui sont fet des jugemens des homes
, Beaumanoir, 30. Puisque la sentence est passée sans apel
, Beaumanoir, ib. XVIII, 16.
XIVe s. À son moustier revient li predons honnorés, Il a dit à son clerc : or tost l'apel sonnés
, Baud. de Seb. XII, 398.
XVIe s. Des sentences feut appellé par les parties condemnées : toutes feurent confirmées : les appeaulx renversez et à neant mis
, Rabelais, Pant. III, 36. L'amende du fol appel
, Loysel, 860. Ce qui est avoir mis tout l'avantage de l'appel [cartel] de mon costé
, D'Aubigné, Vie, XLVII.
ÉTYMOLOGIE
Voy. APPELER.