« adverse », définition dans le dictionnaire Littré
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adverse
- 1Contraire, opposé. Il n'est guère usité que dans ces locutions : Fortune adverse ; Partie adverse, celle contre laquelle on discute, on plaide ; Avocat adverse, avocat qui plaide contre nous.
Quand on n'a ouï qu'une partie, on est toujours de ce côté-là ; mais l'adverse fait changer
, Pascal, P. Jés. 55.Comme elle change [la fortune], adverse ou favorable, Nous changeons tous ainsi
, Garn. les Juives, IV.Chargé de tous les traits de la fortune adverse
, Du Ryer, Thémist. I, 1.Ne croyant pas que son adverse partie eût des armes
, Voltaire, Cand. 9. - 2 Terme d'histoire naturelle. Qui est placé à l'opposite d'une chose ou tourné vers elle.
REMARQUE
On pourrait étendre l'emploi du mot adverse, et dire, par exemple : Les circonstances adverses où il se trouve.
HISTORIQUE
XIe s. Grans sont les oz [armées] de celle gent averse
, Rol. 185.
XIIIe s. Aucun sont qui bien se presentent dedens hore de miedi, et après s'en vont de la cort sans congié ou quant lor averse partie veut pledier
, Beaumanoir, 67. Et quiet [choit, tombe] en autele amende vers le segneur, comme s'averse partie seroit, s'il avoit prové s'entencion
, Beaumanoir, XXXIX, 19.
XIVe s. Car meilleur [chevalier] n'a de vous de ci jusqu'en Surie, Ne plus aventurant contre adverse partie
, Guesclin, 18134.
XVe s. L'evesque qui avoit esté esleu, qui estoit la partie adverse de cellui que soutenoit le duc de Bourgogne
, Commines, IV, 1.
XVIe s. Mais si très bien nous nous esvertuerons, Que devant toi noz advers tuerons
, Marot, J. V, 18. Les responses impourveues de sa partie adverse le rejectent de son bransle
, Montaigne, I, 40.