« acérer », définition dans le dictionnaire Littré
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acérer
- 1Garnir d'acier un instrument pour le rendre tranchant.
- 2 Fig.
Quelques motifs particuliers acéraient encore les calomnies et les haines qui doivent préparer les dissensions de Marseille
, Mirabeau, Collection, t. III, p. 107.
HISTORIQUE
XIIe s. Hanste [il] eut moult fort, li fers fu acerez
, Ronc. p. 36. Vostre espée est reburse, ses brans est acerez ; S'il traist sur vus s'espée, sustenir nel purrez
, Th. le Mart. 36. L'escu [il] saisi, qui fu à or bendez, Et prent l'espié qui fu bien acerez
, R. de Cambrai, 24.
XIIIe s. Les portes [ils] desferrerent à grans pels [pieux] acerés
, Ch. d'Ant. VI, 843.
XVe s. Et tenoit un glaive roide et fort à un long fer bien aceré
, Froissart, I, I, 135.
XVIe s. Il n'y a harnois si bien trempé et aceré qui eust pu preserver un cœur de leur pointe
, Yver, p. 539. Saichant que cueur d'amye ou vray amant Est aceré trop plus que dyamant Contre infortune
, Marot, J. V, 209. De sa lance asserée verde et roide rumpoyt un huys
, Rabelais, Garg. I, 23. Ilz ont les gryphes tant fortes, longues et asserées, que rien ne leur eschappe, depuys que une foys l'ont mis entre leurs serres
, Rabelais, Pant. V, 11. Cela que le soudart aux espaules ferrées, Que le cheval flanqué de bardes acerées, Ne put faire par force, amour le fait seulet
, Ronsard, 662. Il faut roidir son courage, affermir son ame, l'endurcir et acerer à jouir, sçavoir, entendre, juger toutes choses
, Charron, Sag. Préface.
ÉTYMOLOGIE
Acier ; provenç. aceirar ; espagn. acerar ; ital. aciajare.