« ébaudir », définition dans le dictionnaire Littré
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ébaudir
- 1 Terme familier. Mettre en allégresse.
Je voulais tant soit peu m'ébaudir les esprits
, Scarron, Jodelet, IV, 4.J'ébaudirai Votre Excellence Par des airs de mon flageolet
, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 1. - 2S'ébaudir, v. réfl. Devenir ébaudi.
Allons nous ébaudir et dîner tous ensemble
, Boursault, Mots à la mode, sc. 15.Pour n'avoir pas l'air d'un parent malheureux, je m'ébaudissais à la noce
, Chateaubriand, Itin. II, 8.
HISTORIQUE
XIe s. Si s'esbaldissent Franc
, Ch. de Rol. CXIV.
XIIe s. Pour nostre roi devons estre esbaudi [pleins de courage]
, Ronc. p. 56. Li estor [le combat] fu durement esbaudis
, ib. p. 72. Ne pourquant il manja assez tout à loisir, E ad fait bel semblant pur les suens [siens] esbaudir
, Th. le martyr, 47.
XIIIe s. Et quant il furent acreu de gent, si s'es baudirent plus, et chevauchierent plus seurement qui devant
, Villehardouin, CLV. Car chascun qui de ses amors Oit [entend] parler, moult s'en esbaudit
, la Rose, 2687.
XVe s. Pour esbaudir armes, et chevalerie accroistre
, Monstrelet, I, 2.
XVIe s. L'yvresse donne aux personnes d'aage le courage de s'esbaudir en danse et en la musique
, Montaigne, II, 19.
ÉTYMOLOGIE
Es- préfixe, et l'ancien adjectif baud, bald, hardi ; provenç. baut ; ital. baldo ; de l'anc. allem. bald, hardi ; angl. bold ; wallon, ebadi ; provenç. esboldir, esbaudir ; anc. ital. sbaldire.