« éteint », définition dans le dictionnaire Littré
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éteint, einte
- 1Qui a cessé de brûler. Un feu éteint très promptement. La bougie est éteinte.
À chandelle éteinte, ou, substantivement, à éteinte de chandelle, s'est dit d'une adjudication qui reste ouverte tant qu'une petite chandelle qui brûle n'est pas consumée. On dit aujourd'hui : à l'extinction des bougies ou des feux.
Fig.
Et de David éteint rallumer le flambeau
, Racine, Athal. I, 2.Même au sein du sénat traînant Rome à son char, Germanicus éteint triomphe de César
, Chénier M. J. Tibère, I, 4. - 2Volcans éteints, volcans qui ont cessé de brûler et d'être en activité.
- 3Qui a perdu son éclat.
Il [M. de Monaco] avait deux gros yeux d'aveugle, éteints, et qui en effet ne distinguaient rien à deux pieds d'eux
, Saint-Simon, 44, 2.L'air morne, l'œil éteint, pourtant dans leur tristesse Se laissait entrevoir un rayon d'allégresse
, Delille, Paradis perdu, I. - 4Détruit, qui n'existe plus.
La vérité était donc éteinte avant que la réforme parût ?
Bossuet, Avert. 3.La tyrannie des Pisistratides est entièrement éteinte
, Bossuet, Hist. I, 8.Leur haine pour Hector n'est pas encore éteinte
, Racine, Andr. I, 4.L'esprit de pénitence est presque éteint parmi les fidèles
, Massillon, Car. Jeûne.Des lois ou négligées par le relâchement, ou éteintes par la coutume
, Massillon, Or. fun. Villars.Grand prince [le prince Eugène], qui, dans cette cour [de Louis XIV] Où la justice était éteinte, Sûtes inspirer de l'amour, Même en nous donnant de la crainte
, Voltaire, Ép. VIII.N'avoue-t-il pas lui-même qu'il serait ridicule de fonder la constitution de l'État sur des maximes éteintes ?
Rousseau, Polysynodie, jugement.L'amitié même éteinte avait encore des droits qu'il aurait dû respecter
, Rousseau, Conf. IX.Hélas ! des rois bientôt la mémoire est éteinte
, Ducis, Hamlet, II, 5.Famille, race éteinte, celle dont il ne reste plus d'héritier.
Et quand Dieu, de vos bras l'arrachant sans retour, Voudrait que de David la maison fût éteinte
, Racine, Athal. IV, 5. - 5Il se dit des facultés qui perdent leur activité.
De ses sens presque éteints il a perdu l'usage
, Lemercier, Fréd. et Br. v, 4.Dans un sens analogue.
Et de mes jours éteints [il a] ranimé la chaleur
, Chénier M. J. Fén. IV, 4.Homme éteint, homme dont les facultés sont amorties soit par les fatigues, soit par l'âge.
Elle est d'une extrême délicatesse ; elle ne se promène quasi pas ; elle a toujours froid ; à neuf heures du soir elle est toute éteinte ; les jours sont trop longs pour elle
, Sévigné, t. VII, lett. 705, p. 229, dans POUGENS. - 6Une voix éteinte, si faible qu'on peut à peine l'entendre.
Non, lui dit-elle, d'une voix presque éteinte, je n'accepte point ces présents, je pars
, Marmontel, Contes moraux, Soliman II. - 7 Terme de chimie. Mercure éteint, mercure tellement trituré avec d'autres substances qu'on n'aperçoit plus, dans le mélange, aucun globule métallique.