« village », définition dans le dictionnaire Littré
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village
- 1Lieu non fermé de murailles, composé principalement de maisons de paysans.
On prend les modes au village quand on les a quittées à la ville ; et il n'y a que la pauvre noblesse qui se pare de clinquant usé et de peluche pelée
, Guez de Balzac, liv. VIII, lett. 8.Le terrain le plus vulgaire gagne un certain lustre à devenir champ de bataille ; Austerlitz et Marengo sont de grands noms et de petits villages
, Hugo, Orientales, Préface de la 14e édition.Une noce de village, une noce sans éclat ni magnificence.
Son cœur [de Mme de Moussy] se venge par les bienfaits ; car sans elle c'était [la noce de M. de Lavardin] une noce de village
, Sévigné, 433.Fig. Cet homme est bien de son village, il est bien mal instruit de ce qui se passe dans le monde.
Fig. Le coq du village, celui qui a le plus de crédit dans le village.
Fig. Faire regarder à quelqu'un le grand chemin de son village, le bannir de sa présence, le congédier.
Mais, si j'osais me hasarder Avec vous au moindre pillage, Vous [une dame] me feriez bien regarder Le grand chemin de mon village
, Corneille, Poés. div. Stances.Village royal, se disait, au moyen âge, d'un bourg qui comprenait une habitation royale.
- 2Les habitants du village. Assembler tout le village.
- 3 Terme de jeux. Se dit, au romestecq, de deux dames, deux valets, deux dix ou deux neuf de même couleur.
PROVERBES
À gens de village, trompette de bois, voy. TROMPETTE 1.
Il ne faut point se moquer des chiens, qu'on ne soit hors du village, voy. CHIEN.
HISTORIQUE
XVe s. Et ils [les serfs anglois] entrerent ens par les portes [à Londres], par assemblées de villages
, Froissart, II, II, 107.
ÉTYMOLOGIE
Bourguig. villaige, prov. vilatge ; esp. village ; ital. villaggio ; du bas-lat. villaticum, dérivé de villa, maison de campagne (voy. VILLE).