« vermisseau », définition dans le dictionnaire Littré

vermisseau

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

vermisseau

(vèr-mi-sô) s. m.
  • 1Petit ver de terre. Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau, La Fontaine, Fabl. I, 1. Homme vain et présomptueux, faites un vermisseau que vous foulez au pieds, La Bruyère, XVI. La rencontre d'un vermisseau vous confond, et vous voulez pénétrer la nature intime de l'être des êtres, Bonnet, Ess. psychol. 55. Le vermisseau sur le gazon, Lui-même devient architecte, Et les ouvrages de l'insecte Étonnent la fière raison, Bernis, Quat. sais. Print.

    Fig. Tous les vermisseaux appelés sonetti, qui naissent et qui meurent à milliers aujourd'hui dans l'Italie, de Milan jusqu'à Otrante, Voltaire, Lett. Bettinelli, mars 1761.

  • 2 Fig. Être chétif et misérable comparé à un vermisseau. Elle [l'âme] reconnaît la grâce qu'il [Dieu] lui a faite de manifester son infinie majesté à un si chétif vermisseau, Pascal, Convers. du péch. Mais fol et vain espoir ! vermisseaux que nous sommes ! Comme le ciel se rit des vains projets des hommes ! Regnard, le Distr. II, 1.

HISTORIQUE

XIIe s. Ke lai [là] soit emfleiz et esleveiz li vermissels…, Saint Bernard, p. 535.

ÉTYMOLOGIE

Forme fictive latine vermicellus, dimin. de vermis, ver.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

VERMISSEAU. - HIST. Ajoutez :

XIVe s. Teredo, uns vermissiaus, Escallier, Vocabulaire latin-français 2476.