« vénération », définition dans le dictionnaire Littré
vénération
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vénération
(vé-né-ra-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
- 1Grand respect joint à une sorte d'affection.
La reine, heureuse par sa naissance et par la vénération de tous les peuples, ne voyait rien sur la terre qui ne fût au-dessous d'elle
, Bossuet, Mar.-Thér.Rendre par un décret public, à la Grèce si longtemps captive, la liberté à laquelle elle ne pensait plus ; par ce moyen répandre d'un côté la terreur et de l'autre la vénération de leur nom [des Romains]
, Bossuet, Hist. III, 6.Les musulmans ont une grande vénération pour Abraham, qu'ils appellent Ibrahim
, Voltaire, Dict. phil. Abraham.J'avais pour Mme Necker la plus sincère vénération ; car je n'avais vu en elle que bonté, sagesse et vertu
, Marmontel, Mém. X.La vénération est le fruit particulier d'une haute considération
, Genlis, Maison rust. t. II, p. 172, dans POUGENS. - 2Particulièrement, respect qu'on a pour les choses saintes. Exposer des reliques à la vénération des fidèles.
Les païens avaient de la vénération pour des bois, des fontaines
, Descartes, Pass. 162.La vénération qu'a l'Église pour une doctrine si sainte
, Pascal, Prov. XVIII.Le Pentateuque demeura toujours en vénération dans les tribus séparées
, Bossuet, Hist. I, 6.Les exemplaires ainsi revus par autorité publique étaient en singulière vénération à tout le peuple
, Bossuet, Hist. II, 3.
SYNONYME
RESPECT, VÉNÉRATION, RÉVÉRENCE. Le respect est le terme général. La vénération est un grand respect joint à l'affection. La révérence est un grand respect mêlé de crainte.
HISTORIQUE
XIIe s. Li reis vit le altel à sun repair, e veneracion li fist ; si i fist ses oblaciuns o ses sacrefises
, Rois, p. 399.
ÉTYMOLOGIE
Latin, venerationem, de venerari, vénérer.