« truelle », définition dans le dictionnaire Littré
truelle
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truelle
(tru-è-l') s. f.
- 1Outil dont les maçons se servent pour employer le plâtre et le mortier.
Je ne me servirai plus à l'avenir de la truelle parmi mon peuple d'Israël, et je n'en crépirai plus les murailles
, Sacy, Bible, Amos, VII, 8.Elle fait jouer la truelle Après une ville nouvelle
, Scarron, Virg. trav. I.Fig.
Si le philosophe peut quelquefois être représenté armé d'une faulx, il doit au moins porter dans l'autre main une truelle
, Bonnet, Paling. XIV, 5. - 2La bâtisse, le goût de bâtir.
Louvois dit qu'il était perdu, mais qu'il lui susciterait [au roi] une guerre telle qu'il lui ferait avoir besoin de lui, et laisser là la truelle
, Saint-Simon, 219, 203.Vous avez peut-être entendu dire que je suis maçon, et tout le contraire de Sedaine : il a quitté la truelle pour la lyre, et moi la lyre pour la truelle
, Voltaire, Lett. la Harpe, 15 août 1776.Aimer la truelle, aimer à bâtir.
- 3Truelle à poisson, sorte de cuiller avec laquelle on découpe et sert le poisson.
- 4Truelle vernie ou à ramoneur, espèce de champignon ; c'est un polypore.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et la truele et le ciseau, Après tenailles
, Choses qui faillent en ménage.
XIVe s. Il doit avoir en sa sceinture une truelle à maçon
, Vignay, Eschès moralisés, f° 48.
XVIe s. Maintenant je ne suis ny vaneur, ny maçon, Pour acquerir du bien en si basse façon : Et si ay fait service autant à ma contrée Qu'une vile truelle à trois crosses tymbrée
, Ronsard, 977. À propos truelle : pourquoi est-ce que…
, Rabelais, I, 39.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, truvel ; du lat. trulla, truelle, dimin. de trua, cuiller à pot.