« touffe », définition dans le dictionnaire Littré
touffe
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touffe
(tou-f') s. f.
- 1Assemblage d'arbres, d'herbes, de fleurs, de plumes, etc. en quantité et rapprochés.
Des touffes de scolopendre suspendues comme de longs rubans
, Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virg.Quelquefois, gravissant la mousse du rocher, Dans une touffe épaisse elle [la Muse] va se cacher
, Chénier, Élég. X.Et, colosses perdus dans ses larges contours [de Babel], Les palmiers chevelus, pendant au front des tours, Semblaient d'en bas des touffes d'herbes
, Hugo, Orientales, I. - 2Partie d'un bois, d'un bosquet extrêmement garnie.
Je rencontrais de temps en temps des touffes obscures, impénétrables aux rayons du soleil comme dans la plus épaisse forêt ; ces touffes étaient formées des arbres du bois le plus flexible…
, Rousseau, Hél. IV, 11. - 3Chevelure, toupet.
À Livry, avec sa touffe ébouriffée [de M. de Grignan] vous ne pensiez pas qu'Adonis fût plus beau
, Sévigné, 78. - 4Maladie des vers à soie.
HISTORIQUE
XIIIe s. Une tuffe de plume
, Du Cange, tufa.
XIVe s. Quant marjolaine est bien reprise, adonc la dois arrachier par touffes et replanter à large en pots
, Ménagier, II, 2.
XVe s. Un toffel dortyes
, Du Cange, tufa.
ÉTYMOLOGIE
Lat. tufa, sorte d'étendard fait de plumes usité chez les Romains. Tufa, qui est dans Végèce, appartient à la latinité dernière et est d'origine germanique : suisse, zuffe, une poignée de quelque chose ; allem. Zopf, touffe de cheveux ; angl. top, sommet. On a dit aussi touche, qui parait provenir d'un radical différent : XVe siècle Retraire je me vueil es touches Des bois, ainsi que les farouches ; Car d'estre au monde j'ay grant honte
, Orléans, Rondeau.