« ténu », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
ténu, nue
- 1Qui est fort délié, qui est peu compacte. Un fil ténu.
Elles [les plantes] dans leur nutrition ne tirent pas les parties grossières de la terre ou de l'eau ; il faut que ces parties soient réduites par la chaleur en vapeurs ténues
, Buffon, Quadrup. t. II, p. 153.Il n'y a que cette divisibilité en parties extrêmement ténues qui puisse être prouvée par l'expérience
, Brisson, Traité de phys. t. I, p. 5. - 2Presque aqueux, en parlant d'un liquide, de l'urine, du pus.
- 3 Terme de médecine. Qui est peu nourrissant. Mettre un malade à une diète ténue.
HISTORIQUE
XIIe s. De Cantorbire aveie l'archediaconé… N'iere [je n'étais pas] del tut si tenves cum tu as ci mustré
, Th. le mart. 87.
XIIIe s. S'ele [la femme] a lais piez, tous jors se chauce, à grosse jambe ait tenvre chauce
, la Rose, 13546. Ses deux levretes [petites lèvres] ne sont pas Tenves, mais par raison grossetes
, Bl. et Jeh. 300.
XVIe s. La cholere [bile] est de consistence tenue et subtile
, Paré, Introd. 6. Ordonner une diete tenue au patient
, Paré, VIII, 17. C'est lui qui maintenant redonne aux pastoureaux La grace de jouer du tenve chalumeau
, Am. Jamyn, Poésies, p. 69.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, tenn ; Maine, tarve, teurve, mince, pâle, chétif ; provenç. teun, teunne ; espagn. et ital. tenue ; du lat. tenuis ; sanscrit, tanu, du radical tan, étendre. Tenve est encore dans la 1re édit. du Dict. de l'Académie ; et Ménage a conservé terve, comme se disant dans l'Anjou. Tenve représente ten-uis, qui, comme on sait, se disait à côté de tĕ-nŭ-ĭs.