« stoïque », définition dans le dictionnaire Littré
stoïque
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stoïque
(sto-i-k') adj.
- 1Qui tient de l'insensibilité et de la fermeté des stoïciens. Il [Montaigne] rejette bien loin cette vertu stoïque qu'on peint avec une mine sévère, un regard farouche.
.. loin des hommes…
, Pascal, Entr. avec M. de Saci.Sourd au bruit des canons, calme au sein de l'horreur, D'un œil ferme et stoïque il [Duplessis-Mornay] regarde la guerre Comme un fléau du ciel, affreux, mais nécessaire
, Voltaire, Henr. VI.Est-il quelqu'un de vous d'un esprit assez fort, Assez stoïque, assez au-dessus du vulgaire, pour oser décider ce que Brutus doit faire ?
Voltaire, M. de César, III, 2.Comme je n'ai jamais eu le caractère bien stoïque, je payais moins patiemment à la nature le tribut de douleur qu'elle m'imposait tous les ans
, Marmontel, Mém. v.Combien de fois ainsi mon esprit abattu A cru s'envelopper d'une froide vertu, Et, rêvant de Zénon la trompeuse sagesse Sous un manteau stoïque a caché sa faiblesse !
Lamartine, Méd. I, 18. - 2Il se dit quelquefois de ce qui sent la doctrine de Zénon.
On peut donner plusieurs causes de cette coutume si générale des Romains de se donner la mort : le progrès de la secte stoïque qui encourageait…
, Montesquieu, Rom. 12.S. m. Se dit quelquefois pour stoïcien.
Ce que les stoïques proposent est difficile et si vain ! les stoïques pensent que tous ceux qui ne sont point au haut degré de sagesse sont également vicieux
, Pascal, Pens. XXV, 136, édit. HAVET.Qu'un stoïque aux yeux secs vole embrasser la mort, Moi je pleure et j'espère
, Chénier, la Jeune captive.
HISTORIQUE
XVIe s. Si est la pitié passion vicieuse aux stoïcques
, Montaigne, I, 3. La définition stoïque de l'amour [donnée par les stoïciens]
, Montaigne, I. 212. La secte stoïcque
, Montaigne, I, 240.
ÉTYMOLOGIE
Στοϊϰὸς, de στοὰ, portique, à cause que Zénon donnait son enseignement sous un portique à Athènes.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
STOÏQUE. Ajoutez :3Il s'est dit pour stoïcisme.
Le stoïque est une belle et noble chimère, Saint-Simon, dans Scènes et portraits choisis, etc. par Eug. de Lanneau, Paris, 1876, t. II, p. 415.