« sifflé », définition dans le dictionnaire Littré
sifflé
Définition dans d'autres dictionnaires :
Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
sifflé, ée
(si-flé, flée) part. passé de siffler
- 1Chanté en sifflant. Des airs sifflés par un merle.
Consonnes sifflées (voy. SIFFLANT).
- 2Il se dit d'un oiseau instruit à dire un air. Une linotte sifflée.
Fig. Instruit comme un oiseau qu'on siffle.
Mazarin me renvoya à la reine ; je la trouvai sifflée et aigrie
, Retz, II, 78.J'ai ignoré absolument pendant le quart de ma vie les raisons de tout ce que j'ai vu, entendu et senti ; et je n'ai été qu'un perroquet sifflé par d'autres perroquets
, Voltaire, Dict. phil. Ignorance. - 3Qui a été l'objet de coups de sifflet.
Sifflée et resifflée. - Et le méritait-elle [la pièce] ?
Piron, Métrom. V, 2.Tout ce qui peut m'arriver, c'est d'être sifflé ; et c'est le plus petit malheur du monde
, Voltaire, Lett. Marin, 30 oct. 1772.C'est aux premiers gentilshommes de la chambre à donner les rôles ; un pauvre auteur ne doit jamais se mêler de rien que d'être sifflé
, Voltaire, Lett. d'Argental, 20 janv. 1762.Les auteurs qui, dans les discours préliminaires de leurs tragédies ou comédies tombées dans un éternel oubli… vous prouvent que l'endroit le plus siffé est le meilleur…
, Voltaire, Honnêt. litt. Préamb.Non, Laharpe au serpent n'a jamais ressemblé : Le serpent siffle et Laharpe est sifflé
, Lebrun, Épigr.Ce qui es effacé n'est pas sifflé (adage dramatique qu'on attribue à Scribe, ou que du moins il répétait souvent, quand il invitait ses collaborateurs à retrancher quelque chose).