« sauveur », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
sauveur
- 1Celui qui sauve.
Qu'il soit à d'autres yeux le sauveur de l'empire
, Voltaire, Irène, III, 5.Entendre un peuple entier vous nommer ses sauveurs
, Delavigne, Vêpres sicil. IV, 4.Il se dit aussi des choses. Ce remède a été mon sauveur.
Adj. Un dieu sauveur.
- 2 Terme de marine. Se dit de ceux qui ont sauvé ou repêché des marchandises.
- 3 Par excellence, le Sauveur [avec une majuscule], Jésus-Christ.
Nous l'avons ouï nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde
, Sacy, Bible, Évang. St Jean, IV, 42.Sauveur, père, sacrificateur, hostie, nourriture, roi, sage, législateur, affligé, pauvre
, Pascal, Pens. XVIII, 15, édit. HAVET.Elle a aimé en mourant le Sauveur Jésus ; les bras lui ont manqué plutôt que l'ardeur d'embrasser la croix
, Bossuet, Duch. d'Orl.Voici donc le Sauveur du monde entre les mains d'un traître
, Massillon, Carême, Passion.Il se dit quelquefois en forme d'exclamation pieuse.
Ah ! Sauveur ! quel coup de tonnerre ! je n'ai pas une goutte de sang dans les veines
, Genlis, Théât. d'éduc, la Curieuse, V, 6.
HISTORIQUE
XIIe s. La meie aneme [mon âme] s'esleecerat [se réjouira] el Seignur, e deliterad sur sun salvedur
, Liber psalm. p. 43. Benoiz soies, salverres de Israel qui…
, Machab. I, 4.
XIIIe s. Seigneur, or escoutés que Diex vous a promis ; Ce dist li vrais sauveres, qui en la crois fu mis, Si fil le vengeroient as brans d'acier fourbis
, Ch. d'Ant. II, 495.
XVe s. Et furent les rues parées comme à la Saint-Sauveur [à la fête du Saint Sacrement]
, Du Cange, sacrum.
XVIe s. Ô vrai sauveur
, Marot, IV, 235.
ÉTYMOLOGIE
Bourg. sauveu ; provenç. salvaire, salvador ; espagn. et portug. salvador ; ital. salvatore ; du lat. salvatorem, de salvare, sauver. Le français salvere et le provenç. salvaire sont le nominatif, du latin salvátor ; salveor et salvador sont le régime, de salvatórem.