« sandale », définition dans le dictionnaire Littré
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sandale [1]
- 1Espèce de chaussure ne couvrant le dessus du pied qu'avec les cordons, dont on se servait dans l'antiquité.
Voilà les caractères particuliers qui désignent le vrai esprit des vaudois, l'affectation de la pauvreté dans les sandales qui en étaient la marque
, Bossuet, Var. XI, 82.Empédocle avait en tout temps des sandales d'airain à ses pieds
, Fénelon, Empéd.Ne portant que des sandales, ils ne pouvaient marcher sans amasser de la poussière
, Fleury, Mœurs des Israél. tit. X, 2e part. p. 118, dans POUGENS.Fig. Secouer la poussière de ses sandales, quitter pour jamais, se séparer absolument.
C'est fini entre ces gens-là et moi [un candidat à la députation qui n'a pas été élu] ; j'ai secoué la poussière de mes sandales aux portes de leur ville
, Ch. de Bernard, la Cinquantaine, § 12.La sandale est propre aussi à certains religieux.
Avec la robe de frère Juan, j'avais son rosaire et ses sandales, dont je ne me fis pas un scrupule de priver l'évêque de Cuença
, Lesage, Gil Bl. V, 1.Pierre l'Ermite marchait en sandales à la tête de l'armée
, Voltaire, Mœurs, 54. - 2Dans les salles d'armes, soulier qui n'a qu'une demi-empeigne avec une forte semelle, et que l'on chausse pour tirer.
- 3Petite plaque de bois sur laquelle on appuie le pied pour faire mouvoir un soufflet d'orgues.
- 4Nom de plusieurs coquilles.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et li fist caucier [chausser] uns sollers que li clerc apielent cendales qui senefient que il ne doit passer en vain nul pas
, Chr. de Rains, p. 104. Sandalium, sandales, c'est soler d'evesque quand il celebre, ou soler à cordelier
, Gloss. dans DU CANGE.
ÉTYMOLOGIE
Lat. sandalium, de σανδάλιον, qui vient de σάνδαλον, éolien, σάμϐαλον, sandale. On l'a tiré de σανὶς, planchette ; mais la forme de σάμϐαλον rend cela douteux, et Curtius croit plutôt qu'il se rattache au perse sandal, soulier ; ce serait une chaussure importée de Perse avec son nom.