« rosser », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
rosser
- 1 Terme familier. Battre quelqu'un violemment.
Si je prends un bâton, je vous rosserai d'importance
, Molière, l'Av. III, 6.Je suis Mercure Qui, ne sachant que faire, ai rossé tant soit peu Celui dont j'ai pris la figure
, Molière, Amph. III, 10.Notre instinct nous porte d'abord à rosser notre frère qui nous chagrine, si nous sommes colères, et si nous nous sentons plus forts que lui
, Voltaire, Dict. phil. Instinct.Vous, pages et varlets, Guerre aux vilains, et rossez-les
, Béranger, Carabas.Absolument.
Ils ne payent point de gages, ils querellent, ils rossent quelquefois
, Regnard, Sérénade, XI. - 2Il se dit familièrement pour battre en bataille.
Quoi ! votre âme occupée à rosser le grave Moustapha…
, Voltaire, Lett. à Catherine II, 14 janv. 1772.Ceux-là ont pris Gaëte ; nous, on nous a rossés
, Courier, Lett. I, 161.
ÉTYMOLOGIE
Prov. rossegar, arossar, rosser, que Raynouard tire de rossa, rosse ; ce paraît être en effet la vraie étymologie ; mais Diez s'y refuse, proposant diverses conjectures : le flamand rossen, passer l'étrille, un mot latin fictif ruptiare. Toutefois le provençal paraît montrer que le sens vrai est traiter comme un cheval.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ROSSER. Ajoutez : - HIST. XIIIe s. Mais elo [la sainte Vierge] vint à moult bonne eure, Iriéement li [au diable] courut seure, D'une verge tant le bati, Que contre terre l'abati ; Tant l'a batu, tant l'a roissié, Pour peu ne l'a tout defroissié
, Gautier de Coinsy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 329, éd. abbé Poquet.