« riant », définition dans le dictionnaire Littré
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riant, ante
- 1Qui rit.
J'ai vu ici M. de Larrey, fils de notre pauvre ami Lenet, avec qui nous avons tant ri ; car jamais il ne fut une jeunesse si riante que la nôtre de toutes les façons
, Sévigné, à Bussy, 12 juill. 1691.Dents riantes ou rieuses, dents incisives qui se montrent quand on rit.
- 2 Par extension, qui annonce de la gaieté, de la joie.
Lèvre riante
, Mairet, Solim. IV, 5.Œil riant
, Rotrou, Hercule mour. V, 1.Il [Fouquet] nous a saluées, et a pris cette mine riante que vous connaissez
, Sévigné, 27 nov. 1664.Et d'enfants à sa table une riante troupe Semble boire avec lui la joie à pleine coupe
, Racine, Esth. II, 9.Quand Idomenée lui ordonne de mener les danses des jeunes Crétoises au son des flûtes, on la prendrait pour la riante Vénus qui est accompagnée des Grâces
, Fénelon, Tél. XXII. - 3Agréable à la vue.
Les maisons y sont propres, commodes, riantes, mais sans ornements
, Fénelon, Tél. V.Je vois autour de moi la plus effroyable misère dans le pays le plus riant
, Voltaire, Lett. Thiriot, 17 sept. 1759.Pendue aux buissons de ce coteau riant, La chèvre aventurière a quitté l'Orient
, Delille, H. des champs, II.Il [Virgile] ouvre aux morts heureux le riant Élysée
, Delille, Convers. ch. III. - 4Gracieux, agréable à l'esprit.
Mais dans une profane et riante peinture De n'oser de la fable employer la figure… C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement
, Boileau, Art p. III.Le monde a des dehors plus riants que la vertu
, Massillon, Carême, Dégoûts.J'aperçois un avenir très riant et très prochain
, Marivaux, Pays. parv. 2e part.Boccace dont l'imagination riante a résisté aux fléaux réunis de la guerre civile et de la peste
, Staël, Corinne, XVIII, 3.Je remonte, aux lueurs de ce flambeau divin [la foi], Du couchant de ma vie à son riant matin
, Lamartine, Médit. I, 18.Substantivement.
Je ne trouvais d'épine dans le riant de ma situation que la peine de voir mes deux amis…
, Saint-Simon, 305, 240.
HISTORIQUE
XIIe s. Le front poli et clair, les oilz vairs et rianz
, Sax. V.
XIVe s. Come cil qui rist volentiers est dit riant, non pas pour ce que il rie tousjours, mais pour ce que il puet [peut] rire et se puet tenir de rire
, H. de Mondeville, f° 62.
XVe s. Mais je vendroy mon heritage, Pour avoir de ce vin riant
, Basselin, XXV.
XVIe s. Socrates eut un visage constant, mais serein et riant
, Montaigne, III, 311. Venus, qui trompoit tout ainsi, S'en mocque, et ses nymphes aussi En ont les graces plus riantes
, Desportes, Diverses amours, XXXII, Ode.
ÉTYMOLOGIE
Rire ; bourg. risant.