« r », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
r
- 1La dix-huitième lettre de l'alphabet et la quatorzième des consonnes. Une R majuscule.
Dans la nouvelle épellation, r se prononce re et est masculin. Un r.
- 2R. dans les livres d'église, signifie répons, et, dans une ordonnance médicale, recipe, c'est-à-dire prenez.
- 3R dans la numération romaine valait 80 ; avec un trait au-dessus, R valait 80000.
REMARQUE
1. Dans l'ancienne langue, en des mots où entre l'r, tels que meurtrier, ouvrier, on ne comptait que deux syllabes ; il en était de même dans les secondes personnes du pluriel des conditionnels : Elle n'est pas fort bonne, et vous devriez tâcher…
, Molière, l'Ét. I, 2. Cela a duré jusqu'au commencement du XVIIe siècle. Cependant, dès le XIVe siècle, on voit des cas où la prononciation qui est la nôtre se montre déjà : Se je me suis pené d'ouir ce murtrier
, Guesclin, 2585. Cure n'ai de traïtre ne de nul murtrier
, ib. 2594.
2. D'après Ménage, les substantifs en oir se prononçaient oi : mouchoi, tiroi, etc.
3. D'après Bouhours, l'eur des noms en eur qui font au féminin euse, se prononçait eû, dans la conversation : un flatteux. Ménage, qui conteste la généralité de cette remarque, reconnaît qu'on dit toujours rieux, pour rieur : Les rieux ne sont pas de son côté.
HISTORIQUE
XIIIe s. Au contraire, disoit-il, que male chose estoit de prendre de l'autrui ; car le rendre estoit si grief, que neis [même] au nommer le rendre escorchoit la gorge par les erres qui y sont
, Joinville, 195. R est une lettre qui graigne [grogne] ; Quant li gaignons [chien] veut ronger l'os, S'uns autres chiens lui veut reprendre, Sans R ne lui peut defendre
, Senefiance de l'ABC, dans JUBINAL, t. II, p. 283.
ÉTYMOLOGIE
R latin, grec ρ, qui sont le resch phénicien, lequel signifie tête, sens du signe hiéroglyphique qui a donné l'r phénicien.