« prostitution », définition dans le dictionnaire Littré
prostitution
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prostitution
(pro-sti-tu-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
- 1Abandonnement à l'impudicité.
Vous leur immolez donc l'honneur de Théodore, à ces dieux dont enfin la plus sainte action N'est qu'inceste, adultère et prostitution ?
Corneille, Théod. III, 1.On ne peut lire sans étonnement les honneurs qu'il fallait à Vénus, et les prostitutions qui étaient établies pour l'adorer
, Bossuet, Hist. II, 5.La prostitution publique des femmes à Babylone, non-seulement autorisée par les lois, mais commandée par la religion même dans une certaine fête
, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. II, p. 451, dans POUGENS.Lieu de prostitution, maison de débauche.
On alarme sa pudeur [d'Agnès] en la traînant dans un lieu de prostitution et de honte
, Massillon, Panég. Agnès. - 2 Fig. Vil abandon qu'on fait des choses morales. La prostitution de la justice, des lois.
Une lâche prostitution de la conscience
, Bossuet, Déf. Var. 1er disc. 60.Le duc de Gesvres avait ajouté, sur son compte, toutes les prostitutions qui se peuvent proférer
, Saint-Simon, 73, 193. - 3 Terme de l'Écriture. Abandonnement à l'idolâtrie.
HISTORIQUE
XVIe s. Me desplaist [dans les compliments] d'en dire gueres oultre ce que j'en crois ; c'est bien loing de l'usage present ; car il ne feut jamais si abjecte et servile prostitution de presentations
, Montaigne, I, 292.
ÉTYMOLOGIE
Lat. prostitutionem, de prostituere, prostituer.