« portefaix », définition dans le dictionnaire Littré

portefaix

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portefaix

(por-te-fè ; l'x se lie : un por-te-fê-z adroit ; au XVIIe siècle, Chifflet remarque, Gramm. p. 218, que l'x ne se lie pas) s. m.
  • 1Homme dont le métier est de porter des fardeaux. Il [Salomon] ordonna des portefaix au nombre de soixante et dix mille hommes et quatre-vingt mille pour tailler les pierres dans les montagnes, Sacy, Bible, Paralip. II, II, 2. Démocrite prit pour disciple Protagoras, un de ses concitoyens ; il le tira de la condition de portefaix, pour l'élever à celle de philosophe, Diderot, Opin. des anc. philos. Éléatiques.

    Fig. Homme grossier et brutal.

  • 2Portefaix d'en haut, d'en bas, les deux points d'appui du grand ressort d'un métier à bas.

REMARQUE

Au mot gagne-denier, l'Académie écrit porte-faix.

HISTORIQUE

XVe s. Item à ung portefays qui porta en une hote…, Bibl. des chartes, 4e série, t. I, p. 169.

XVIe s. Il feroit beau voir que nous eussions fait un composé pour un crocheteur en l'appelant portefaix, et que…, H. Estienne, Précell. p. 124.

ÉTYMOLOGIE

Porter, faix.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

PORTEFAIX.
1Ajoutez :

Par extension. Quant au caractère d'esprit que je demanderais [chez des élèves en diplomatie], j'avoue que j'aimerais mieux, du côté de la vivacité, qu'ils en eussent moins que plus, pourvu qu'ils fussent laborieux et qu'ils ne fussent pas des portefaix de littérature, qui, chargés de grec, de latin, d'histoire, ne savent faire aucun usage de leurs connaissances, M. de Torcy, dans Rev. critique, 20 févr. 1875, p. 124.