« plaideur », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
plaideur, euse
- 1Celui, celle qui plaide, qui est en procès.
Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge, On nous mine par des longueurs ; On fait tant, à la fin, que l'huître est pour le juge, Les écailles pour les plaideurs
, La Fontaine, Fabl. I, 21.Mettez ce qu'il en coûte à plaider aujourd'hui ; Comptez ce qu'il en reste à beaucoup de familles ; Vous verrez que Perrin tire l'argent à lui, Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles
, La Fontaine, ib. IX, 9.Le parlement reprit une seconde fois ses fonctions, et les plaideurs, qu'on avait négligés pour ces affaires [querelles avec le gouvernement], eurent la liberté de se ruiner à l'ordinaire
, Voltaire, Louis XV, 36.Plaideur de quelqu'un, celui qui lui intente un procès.
Les deux frères de ma mère obscurs, et l'aîné ruiné et plaideur de sa famille
, Saint-Simon, 2, 20. - 2Celui, celle qui aime à plaider.
Il en est de la frénésie des plaideurs comme des maladies épidémiques ; celles-ci enrichissent le médecin, celle-là fait la fortune de l'avocat
, Diderot, Claud. et Nér. I, 24.
HISTORIQUE
XIIIe s. Qui viaut [veut] plaideer en la haute court dou reaume de Jerusalem, il doit demander au seignor à conseill de court le meillor plaideor [avocat] de la court à son escient
, Ass. de J. 34.
XIVe s. Dans Jehan de Brene plaideur [juge] de Pontigny seoit comme juges, et tenoit ses plais, et exerçoit juridiction
, Du Cange, placitare.
XVIe s. On ne trouve gueres d'exemples de justes plaidoyeurs
, Calvin, Instit. 1206. Il se rendit bon plaideur [avocat]
, Amyot, Caton, 2. Chiche plaideur perdra sa cause
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 146. Grand plaideur ne fut jamais riche
, Leroux de Lincy, ib. p. 146. Homme plaideur, menteur
, Cotgrave †
ÉTYMOLOGIE
Plaider ; prov. plaideiaire, plaieador ; catal. pledejaire, pledejador ; espagn. pleiteador ; ital. piatitore.