« pendard », définition dans le dictionnaire Littré
pendard
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
pendard, arde
(pan-dar, dar-d') s. m. et f.
- 1 Par exagération, celui, celle qui est digne de pendaison, qui ne vaut rien du tout.
Ces pendardes-là, avec leur pommade, ont, je pense, envie de me ruiner
, Molière, Préc. 4.Le pendard de Scapin, par une fourberie, m'a attrapé cinq cents écus
, Molière, Scapin, III, 7.Le petit pendard tire [au blanc] un pied plus loin que M. le Dauphin [par flatterie]
, Sévigné, 202.L'autre jour, un pendard d'homme, voyant ma lettre infinie, me demanda si je pensais qu'on pût lire cela
, Sévigné, 20 janv. 1672. - 2Pendard à tête rousse, la pie-grièche rousse.
HISTORIQUE
XIVe s. À un vendredy, il fut condempne à estre pendu ; mais, pour ce que le pendart [le bourreau] n'y estoit pas, il fut differé jusques au dimanche que le dit pendart vint…
, Du Cange, pendere.
XVIe s. Oncques pendard ne put son juge pendre
, Sat. Mén. p. 26. Il ostoit les biens à des nobles hommes et à des gens d'honneur, pour les bailler à des pendards et des flatteurs
, Amyot, Anton. 27. Habillez plus à la pendarde, comme l'on disoit de ce temps, qu'à la propreté
, Brantôme, Capit. franç. t. IV, p. 44, dans LACURNE.
ÉTYMOLOGIE
Pendre ; wallon, peindâr.