« payeur », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
payeur, euse
- 1Celui, celle qui paye ce qui est dû. C'est un bon payeur.
Ne savez-vous pas qu'il faut prendre d'un méchant payeur ce que l'on peut ?
Bussy-Rabutin, Lett. t. III, p. 2, dans POUGENS. - 2Celui dont l'emploi est de payer des dépenses, des rentes, des traitements. Payeur de département.
Nous sommes malheureux sur terre et sur mer ; et on dit que l'artillerie porte jusqu'à Paris, où elle estropie la main droite de nos payeurs des rentes
, Voltaire, Lett. Thiriot, 17 sept. 1758.La dette constituée se subdivise en deux parties : la première, dont le montant est parfaitement connu, provient des anciennes dettes constituées et payées par les payeurs de l'hôtel de ville
, Cambon, Rapport, 14 août 1793, p. 60.Il sera délivré à chaque créancier un extrait de son inscription sur le grand-livre, certifié par le payeur principal de la dette publique
, ID. ib. p. 76.
PROVERBES
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, voy. CONSEILLEUR.
Crédit est mort, les mauvais payeurs l'ont tué.
HISTORIQUE
XIIIe s. De maveis payeur prent-on avainne
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 144. Quar li paierres qui bien paie,…
, Rutebeuf, 68.
XVIe s. Le bon payeur est de bourse d'autrui seigneur
, Loysel, 676. Le demain du mauvais payeur est vain
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 144.
ÉTYMOLOGIE
Payer ; provenç. pagaire, pagador. L'ancien français paiere et le provençal pagaire sont le nominatif ; pagador ou païor est le régime.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
PAYEUR. - HIST. Ajoutez :
XIVe s. Nous vous mandons que vous bailliez et delivrez à Jehan Goupil, prestre, nostre poieur des ouvriers de la tour que nous faisons faire au bois de Vincennes…
, Mandements de Charles V, Paris, 1874, p. 8.