« parabole », définition dans le dictionnaire Littré
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parabole [1]
- Allégorie qui renferme quelque vérité importante. La parabole a deux parties, le corps et l'âme ; le corps est le récit de l'histoire qu'on a imaginée ; et l'âme, le sens moral ou mystique, caché sous les paroles ou récit.
Jésus dit toutes ces choses au peuple en paraboles, et il ne leur parlait point sans paraboles
, Sacy, Bible, Évang. St Math. XIII, 34.Quand je considère attentivement dans l'Évangile la parabole ou plutôt l'histoire du mauvais riche, et que je vois de quelle sorte Jésus-Christ y parle des fortunes de la terre, il me semble d'abord qu'il ne leur laisse aucune espérance au siècle futur
, Bossuet, le Tellier.Les paraboles et les comparaisons approchent fort des métaphores, et ne diffèrent d'elles qu'en un seul point
, Boileau, Longin, Subl. ch. 31.La plupart des paraboles de l'Évangile sont tirées de la vie champêtre
, Fleury, Mœurs des Israél. tit. XXXII, 3e part. p. 398, dans POUGENS.Que signifie la parabole de l'enfant prodigue, si ce n'est l'amour sincère préféré même à l'accomplissement le plus exact de tous les devoirs ?
Staël, Corinne, X, 5.Nom donné quelquefois aux Proverbes de Salomon. Les Paraboles de Salomon.
Salomon composa trois mille paraboles, et il fit cinq mille cantiques
, Sacy, Bible, Rois, III, IV, 32.Dans l'Écriture, devenir la parabole des nations, devenir un objet de risée.
SYNONYME
PARABOLE, ALLÉGORIE. Il y a entre ces deux mots, non une différence de signification, mais une différence d'emploi. Allégorie est le terme générique ; parabole ne s'emploie guère qu'en parlant des allégories contenues dans les livres saints : la parabole de l'Enfant prodigue, du bon Samaritain, etc.
HISTORIQUE
XIIIe s. Si dist l'en bien en nos escoles Maintes choses par paraboles, Qui moult sunt beles à entendre
, la Rose, 7192.
XIVe s. Et de ce est une parabole
, Oresme, Eth. 117.
XVe s. D'espoir et que vous en diroye ? C'est ung beau bailleur de parolles, Il ne parle qu'en paraboles
, Orléans, Chans. 62.
ÉTYMOLOGIE
Παραϐολὴ, action de mettre a côté, d'où comparaison, sorte d'apologue, de παραϐάλλειν, de παρὰ, à côté, et βάλλειν, jeter (voy. BALISTIQUE et comparez PAROLE).