« oncle », définition dans le dictionnaire Littré
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oncle
- 1Frère du père ou de la mère. Oncle paternel. Oncle maternel.
Faire l'oncle, réprimander, gronder.
L'abbé se sent suffoquer par un torrent de paroles ; il se met en colère, et en sort par faire l'oncle, et dire qu'on se taise
, Sévigné, 196.Bel oncle, le mari de la tante.
Votre valet Frontin, Pourrait être votre oncle ou bel oncle demain
, Du Frény, Dédit, I, 3.Oncle à la mode de Bretagne, voy. MODE 2.
Oncle d'Amérique, personne qui, parent ou non, vient de loin et à l'improviste apporter à quelqu'un une grande fortune ; locution tirée des pièces de théâtre et des romans où le dénoûment se fait par un oncle riche arrivant effectivement d'Amérique.
Oui, il y a encore des oncles d'Amérique ; ils sont rares, mais il y en a… c'est peut-être le dernier
, Scribe Et Duveyrier, Oscar, I, 1.Fig. La vigne à mon oncle, la plus proche du village, se dit d'une mauvaise excuse, d'une mauvaise défaite, à cause qu'en temps de vendange ceux qu'on trouve tenant des raisins disent qu'ils les ont pris dans la vigne à leur oncle.
- 2Grand-oncle, le frère du grand-père ou de la grand'mère.
Mlle Corneille a l'âme aussi sublime que son grand-oncle ; elle mérite tout ce que je fais pour son nom
, Voltaire, Lett. Damilaville, 24 mai 1761. - 3Titre que les empereurs d'Allemagne donnaient aux électeurs ecclésiastiques de l'empire.
HISTORIQUE
XIe s. Et Machiner et son uncle Maheu
, Ch. de Rol.
XIIe s. Ce fut ses oncles [son oncle]
, Ronc. p. 17. Son oncle [il] appele par mout bel contenant
, ib. p. 39.
XIIIe s. Sire, dient li autre baron, vos oncles [votre oncle] vous donne boin conselg
, Chr. de Rains, p. 49. Se ge prant ta fille et tu la moie, li enfant marle [mâle] qui nestront de noz, seront oncle li un à l'autre
, Liv. de just. 226.
XVIe s. Celuy est bien mon oncle, qui le ventre me comble
, Cotgrave † Clitus, qui estoit ton oncle de lait [parlant à Alexandre], et frere de ta mere nourrisse
, Pasquier, Rech. p. 906, dans LACURNE.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. oncle, avoncle ; du lat. avunculus, qui vient de avus, aïeul : petit aïeul, nom d'amitié donné par les neveux enfants. Les comiques latins scandaient déjà avunculus en trois syllabes aunculus.