« obsèques », définition dans le dictionnaire Littré
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obsèques
- Convoi pompeux.
Il [le lion] fit avertir sa province Que les obsèques se feraient En tel jour, en tel lieu ; ses prévôts y seraient Pour régler la cérémonie Et pour placer la compagnie
, La Fontaine, Fabl. VIII, 14.Autrefois les païens, ne perdez pas cette remarque, gageaient des hommes pour pleurer aux obsèques de leurs parents
, Bourdaloue, Commémorat. des morts. Myst. t. II, p. 526.Celle dont nous célébrons aujourd'hui les obsèques
, Fléchier, Aiguillon.Chaque famille veut que son mort n'ait plus qu'à jouir de ses obsèques et ne souffre point qu'il soit sacrifié à l'instruction publique
, Fontenelle, Littre.
HISTORIQUE
XIIe s. Tuit li covent i sunt venu, E li clergié communalment, Revestu bel et saintement, à l'obseque chanter e faire
, Benoit de Sainte-Maure, I, V. 1672.
XIVe s. Donné au curé pour tel droit que il pooit avoir audit obsecque la somme de douze francs
, Bulletin du comite de la langue, t. II, n° 1, p. 55.
XVe s. En ceste saison mourut son pere, auquel il fist très grant et solennel obseque, et signifier la mort dudit seigneur au roy
, Commines, II, 1.
XVIe s. Le bon Troyen, souspirant sans confort, Fait apprester les obseques du mort
, Ronsard, 628. Estant laissé d'amour, peu me chaud de la muse ; Et rien d'elle à present ne me peut contenter Que les vers qui sçauroient mes obseques chanter
, Desportes, Élégies, II, 5.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. et espagn. obsequias ; du lat. obsequiae, de obsequi, suivre, de ob, et sequi : proprement, acte d'assister aux funérailles, convoi.