« mutilé », définition dans le dictionnaire Littré
mutilé
Définition dans d'autres dictionnaires :
Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
mutilé, ée
(mu-ti-lé, lée) part. passé de mutiler
- 1À qui on a retranché quelque membre.
Qu'ai-je fait pour me voir ainsi Mutilé par mon propre maître ?
La Fontaine, Fabl. X, 9.Cette dame fut saisie par les gardes du roi et livrée à Amestris, qui lui fit couper les mamelles, la langue, le nez, les oreilles et les lèvres, et la renvoya ainsi mutilée à la maison de son mari
, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. III, p. 281, dans POUGENS.Substantivement. Personne mutilée. Un mutilé. Des mutilés.
Terme d'entomologie. Se dit des élytres, quand ils sont courts et qu'ils ont l'air d'avoir été coupés.
- 2Se dit des monuments d'art ou de lettres qui ont subi quelque dommage.
Et ce n'est pas un dieu comme vos dieux frivoles, Insensibles et sourds, impuissants, mutilés
, Corneille, Poly. IV, 3.Toutes les statues de Mercure qu'on voyait de forme carrée à l'entrée des maisons et des temples [à Athènes], se trouvèrent mutilées en une nuit, et particulièrement au visage
, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. III, p. 629, dans POUGENS.Le 1er livre [de Longus], que tout le monde sait être mutilé dans les éditions, me parut entier dans ce manuscrit
, Courier, Lett. à M. Renouard. - 3Qui a subi des retranchements, en parlant d'une œuvre littéraire. Comédie mutilée par la censure.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
MUTILÉ. Ajoutez :5Un objet en métal poli est dit mutilé, lorsqu'il présente de légères dégradations à sa surface extérieure.