« moinerie », définition dans le dictionnaire Littré

moinerie

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moinerie

(moi-ne-rie) s. f.
  • 1Terme collectif et de mépris qui désigne les moines en général ainsi que l'esprit et l'humeur des moines. G. Naudé ayant l'esprit tout plein de considérations sur la vie des princes, sur le gouvernement du monde et sur la moinerie aujourd'hui dans l'Europe, Patin, Lett. t. II, p. 478. L'abbé de Mailly, qui n'avait jamais voulu tâter de la moinerie, n'avait pas d'inclination à la profession ecclésiastique, Saint-Simon, 150, 185. Il n'est pas à propos d'établir la moinerie dans les conseils ; c'est un genre d'hommes qui n'a jamais fait bien à souverain et qui n'est destiné qu'à leur faire du mal, Test. polit. de Charles V, dans D'HAUSSONVILLE, Hist. de la réunion de la Lorraine, t. III, p. 380. Je sais, moi, que, sans les vertus de la tolérance, du pardon des injures, et autres moineries, les Romains fondèrent le plus grand des empires, L'Abbé Galiani, Lett. t. I, p. 146.
  • 2Se dit aussi d'un couvent de moines. Il s'est retiré dans une moinerie. Pour dire les monastères et couvents, qui sont les termes ordinaires desquels on se sert parmi les catholiques, M. Pasquier, avec Bèze et du Moulin, dira toujours les moineries, Garasse, Rech. des recherches, p. 791, dans LACURNE.

HISTORIQUE

XVIe s. En trente-six moineries [couvents] on n'en eust pas trouvé un semblable [moine], Lanoue, 536. Saint Augustin en descrivant quelle est la moinerie saincte et bonne…, Calvin, Instit. 1016.

ÉTYMOLOGIE

Moine.