« mante », définition dans le dictionnaire Littré

mante

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

mante [1]

(man-t') s. f.
  • 1Espèce de vêtement de femme, ample et sans manches, qui se porte par-dessus les autres vêtements, dans les temps froids.

    Il se dit d'un certain habit que portent quelques religieuses.

  • 2Il s'est dit aussi d'un vêtement d'homme que portaient les voyageurs. Depuis l'heure charmante Où le servant d'amour, Sa harpe sous sa mante, Venait pour une amante Soupirer sous la tour, Lamartine, Harm. la Retraite.
  • 3Grand voile noir fort long que les dames de la cour portaient dans les deuils. Il est entré dans notre hôtel une dame couverte d'une mante des plus épaisses, Lesage, Gil Blas, IV, 5. Elle se revêtit d'une robe noire à la vénitienne, couvrit son visage et sa taille avec la mante qu'on porte dans ce pays, Staël, Corinne, XVII, 6.
  • 4Chape de laine à capuchon que le pape porte quelquefois.
  • 5Grande couverture de lit qu'on fabriquait autrefois à Montpellier, à Avignon et à Paris.

HISTORIQUE

XVe s. Jaques avoit vendu à Boyer un vestement appelé mante, dit mantel, Du Cange, manta.

XVIe s. Parquoi, incontinent envoyer querir un bon lit garni de linceux, mante et contre-pointe, Marguerite de Navarre, Nouv. XXXVIII. Il tourne, il vire en son lit, agité D'inquiétude et de douleur ardente ; Cherchant le frais, trop lui pese une mante Pour couverture ; et de piés et de bras Il pousse, il jette, il renverse ses draps, Am. Jamyn, Poésies, p. 126, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. espagn. et ital. manta. Il vient peut-être du latin mantum, manteau court espagnol (mantum Hispani vocant, quod manus tegat tantum ; est enim breve amictum, dit Isidore de Séville). Mais il est plus vraisemblable qu'il tient à manteau (voy. MANTEAU).