« louve », définition dans le dictionnaire Littré

louve

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louve [1]

(lou-v') s. f.
  • 1La femelle du loup. M. le marquis de Spontin Beaufort, ayant fait accoupler un chien avec une louve, a obtenu quatre mulets, trois mâles et une femelle, Buffon, Quadrup t. VIII, p. 5.

    Symbole de la ville de Rome. Les fils de la louve, les Romains. La louve figurait, au lieu d'aigle, sur les enseignes de la république ; elle est souvent représentée avec Romulus et Rémus qu'elle allaite. La louve reposait, comme celle de marbre, Qu'adoraient les Romains, et dont les flancs velus Couvraient les demi-dieux Rémus et Romulus, Vigny, la Mort du loup.

  • 2 Fig. et familièrement. Une louve, une femme très adonnée à la débauche. Sachant bien que fortune est ainsi qu'une louve, Qui sans choix s'abandonne au plus laid qu'elle trouve, Régnier, Sat. X.
  • 3 Terme de pêche. Baril défoncé des deux bouts, et placé sur l'écoutillon d'un bâtiment pêcheur. La louve sert de conduit pour jeter dans la cale la morue habillée.

    Espèce de filet qu'on tend verticalement sur trois perches, en opposant l'ouverture au courant.

    Nom des verveux, surtout en parlant de ceux qui ont plusieurs ouvertures à chaque bout.

HISTORIQUE

XIIIe s. Maintes estoires devisent que Romulus et Remus furent né d'une lue, Latini, Trésor, p. 43. Entor cele riviere [le Tibre] manoit une feme qui servoit à touz communement, et tels femes sont apelées en latin lues, Latini, ib. Louve, goupille et chate sont trois bestes de proie, ChastieMusart.

XVIe s. Plus mordant qu'une louve, Marot, I, 251. De là en avant il n'y eut galere aucune qui peust endurer la mer d'Escosse et d'lrlande, où il falloit doubler, ils la trouverent si louve, comme on dit, que de fraieur qu'ils en prenoient, ils choisirent de se perdre aux terres, D'Aubigné, Hist. III, 200.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, lovresse ; provenç. et espagn. loba ; ital. lupa ; du lat. lupa.