« jabot », définition dans le dictionnaire Littré
jabot
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jabot
(ja-bo ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des ja-bo-z-élégants) s. m.
- 1Poche membraneuse chez les oiseaux, dans laquelle les aliments arrivent d'abord avant de passer dans l'estomac, et s'imbibent d'une liqueur analogue à la salive.
Les moineaux cherchent le grain jusque dans le jabot des jeunes pigeons
, Buffon, Morceaux choisis, p. 276.Ils [les dindons] boivent, mangent, avalent de petits cailloux, et digèrent à peu près comme les coqs, et, comme eux, ils ont double estomac, c'est-à-dire un jabot et un gésier
, Buffon, Oiseaux, t. III, p. 206.Fig. Remplir son jabot, se remplir le jabot, bien manger. Il remplit son jabot quand il est à une bonne table.
- 2 Terme de vétérinaire. Poche formée, chez le cheval, par la membrane muqueuse qui fait hernie à travers la membrane charnue, ou bien dilatation anormale de ce même conduit.
- 3Il s'est dit, dans la pathologie humaine, de la dilatation produite par l'arrêt d'un corps étranger dans l'oesophage.
- 4Appendice de mousseline ou de dentelle, attaché à l'ouverture de la chemise des hommes, devant la poitrine.
Il joue d'une main avec son jabot, et se caresse de l'autre
, Boissy, Français à Londres, sc. 15.Familièrement. Faire jabot, tirer en dehors le jabot de sa chemise pour en faire parade ; et fig. se rengorger.
HISTORIQUE
XVIe s. L'office descouvre l'homme et met en evidence ce qu'il avoit dans le jabot
, Rabelais, dans le Dict. de DOCHEZ.
ÉTYMOLOGIE
Diez le tire du latin gibba, bosse, comme jaloux de zelosus, le jabot ayant pu être comparé à une bosse. Cela est possible en effet ; mais il y a trop peu d'intermédiaires pour assurer que telle est la dérivation.