« fourrager », définition dans le dictionnaire Littré
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fourrager
- 1 V. n. Aller au fourrage. On était contraint d'aller fourrager bien loin. La cavalerie fourrageant fut surprise et dispersée.
Fig. et familièrement. C'est un homme qui va fourrageant dans tous les livres, c'est un compilateur, ou c'est un plagiaire.
- 2 V. a. Ravager. Fourrager tout un pays. Les lapins ont fourragé mon jardin.
Les gens dont mon gibier aura fourragé la récolte
, Rousseau, Ém. IV.Familièrement. Mettre en désordre. Fourrager des papiers.
Donc, quoiqu'on ait tantôt fourragé nos valises
, Hauteroche, Espr. follet, III, 4.
HISTORIQUE
XVe s. Et vinrent loger en un beau pré, où ils trouverent assez à fourrager pour leurs chevaux
, Froissart, I, I, 44. Et alloient par outre la riviere de leur coté fourrager, et ramenoient souvent grand proie
, Froissart, I, I, 260.
XVIe s. Il veit fourrager [piller] bonne partie de la ville
, Montaigne, I, 27. Laisser paistrir et fourrager ces graces tendres, à des personnes indiscretes et si volages
, Montaigne, III, 338. Il luy retrenchoit vivres de tous costez, il lui ostoit l'eau, il le gardoit de pouvoir fourrager
, Amyot, Sert. 17. En passant par leur païs, il le fourragea et pilla comme terres d'ennemis
, Amyot, Agés. 25.
ÉTYMOLOGIE
Fourrage ; wallon, fôrêie ; bourguig. foraigé ; provenç. fourrejar, fourregiar ; espagn. forragear ; ital. forraggiare.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
FOURRAGER. Ajoutez :L'eau et le bois manquent [au Gothard] ; le bétail en divers endroits n'a pu être fourragé, Journ. de Genève, dans Journ. offic. 15 déc. 1874, p. 8309, 3e col.
On mande de Berne… : La pénurie [de foins] de ces dernières années a obligé le cultivateur à fourrager le bétail avec la paille, Journ. offic. 5 juill. 1876, p. 4860, 1re col.