« flocon », définition dans le dictionnaire Littré
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flocon
- 1Petite touffe de laine, de soie. Un flocon de soie.
En pathologie, on dit qu'un malade ramasse des flocons lorsque ses mains font le mouvement appelé carphologie.
- 2 Par extension, ce qui a la forme d'un flocon de laine.
Un saule où la brise a suspendu quelques flocons de plumes
, Chateaubriand, Génie, I, V, 10.La vieille l'a prédit en tournant ses fuseaux, Quand l'huile petillante éclaire ses travaux Et que de noirs flocons d'une mousse enfumée S'amoncellent au bout de la mèche allumée
, Malfilâtre, Génie de Virgile.Ces nuages… qu'un souffle léger… Roule en flocons de pourpre aux bords du firmament
, Lamartine, Médit. I, 16.Flocon de neige.
La neige vint à flocons
, La Fontaine, Orais.L'armée marche enveloppée de vapeurs froides ; ces vapeurs s'épaississent ; bientôt c'est un nuage immense qui s'abaisse et fond sur elle en gros flocons de neige
, Ségur, Hist. de Nap IX, 11.Le peuple en foule… Tombe ainsi qu'en nos champs la neige aux blancs flocons
, Hugo, Odes, IV, 4.Fig.
Votre grandeur voit tomber ici-bas [dans les enfers], Non par flocons, mais menus comme pluie, Ceux que l'hymen fait de sa confrérie
, La Fontaine, Belph. - 3Se dit quelquefois, en chimie, de certains précipités qui ont la forme de flocons.
- 4Touffes de poils qui garnissent le bout de la queue de certains animaux, tels que le lion, l'âne et quelques singes.
Il portait sous le menton une barbe à flocons d'un blanc jaune, à peu près semblable à celle du mandril
, Buffon, Quadrup. t. XII, p. 64, dans POUGENS.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et li gaignon [les chiens] le vont suiant ; Descirent lui son pelicon, Amont en volent li flocon
, Ren. 6968.
XVIe s. Si le malade amasse les floccons de sa couverture vers luy
, Paré, XX, 23. Parmi les pigeons pattés, s'en treuvent des huppés, qui ont une creste à la teste, assavoir un floton de plume eslevé en arriere
, De Serres, 404.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. floc ; du lat. floccus.