« flasque », définition dans le dictionnaire Littré
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flasque [1]
- 1Qui est sans fermeté ni résistance. Des chairs flasques. Le ballon se vida d'air et devint flasque.
Les épis n'ont pas laissé de prendre leur accroissement ordinaire ; ils se sont garnis de grains ; mais tous ou presque tous ces grains sont demeurés flasques ou entièrement privés de farine
, Bonnet, Lett. div. Œuv. t. XII, p. 292, dans POUGENS. - 2 Par extension, mou, faible, sans vigueur. Un homme flasque.
Il se dit d'un style lâche et traînant, et des auteurs qui ont ce style.
Quel style flasque ! Ce beau nom de machine ronde Que nos flasques auteurs… Donnaient à l'aventure à ce plat univers
, Voltaire, Ép. XXXIX.Ta muse en masque Est lourde et flasque
, Béranger, Troubad.
HISTORIQUE
XIIIe s. Que Narcissus au cuer ferasche [farouche], Qu'ele ot trové d'amor si flasche
, la Rose, 1470.
XIVe s. Trop pou leur tenoit de chanter, Grant talant avoint de mangier ; Chascun cheval estoit bien flac
, Liv. du bon Jehan, 2131.
XVIe s. Elles deviennent flacques et languissantes, appetit perdu…
, Paré, XVIII, 62. Vous vous abusivez de beaucoup, si vous croyez qu'une damoiselle preferast ces doucets flasques, flouets, mols, et baissants les ailes, à un qu'elle verra estre robuste, fort, adroit
, † Contes de CHOLIÈRES, f° 222. Disoit que les vers de luy, par luy prononcez, estoient sonoreux et graves ; par autres, flacques et effeminés
, Du Bellay, J. p. 36, dans RAYNOUARD, Gloss. Ce qui [boire son soûl au passage d'une rivière] la [une jument] rendit si flacque et refroidie, qu'il feut bien ayséement aprez aconsuyvi [atteint] par ceulx qui le poursuivoient
, Montaigne, I, 367.
ÉTYMOLOGIE
Génev. flaque ; lorrain, fiâche ; provenç. flac ; espagn. flaco ; portug. fraco ; ital. fiacco. Dans le français il y a deux formes : flaque, inusité aujourd'hui, et flasque. Flaque vient du latin flaccus, mou ; flasque vient de flaccidus, transformé en flaxidus, flasquidus.