« estampe », définition dans le dictionnaire Littré

estampe

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

estampe

(è-stan-p') s. f.
  • 1Image imprimée par le moyen d'une planche gravée. Le cabinet des estampes. Je ne doute pas que le vulgaire des peintres ne dise que l'on change de manière, si tant soit peu l'on sort du ton ordinaire ; car la pauvre peinture est réduite à l'estampe, Poussin, Lett. 7 avril 1647. J'ai tout Callot, hormis une seule, qui n'est pas, à la vérité, de ses bons ouvrages ; au contraire, c'est un des moindres, mais qui m'achèverait Callot ; je travaille depuis vingt ans à recouvrer cette estampe, La Bruyère, XIII.
  • 2 Terme de maréchalerie. Outil servant à estamper.
  • 3 Terme de raffinerie. Mastic dont on garnit le fond d'une forme.
  • 4 Terme de serrurerie. Outil pour river les boutons.
  • 5 Terme d'orfévrerie. Plaque de fer gravée en creux, sur laquelle on frappe la feuille d'or ou d'argent dont on veut former ou couvrir un ornement quelconque.

HISTORIQUE

XIVe s. Pour avoir taillié et feru en estampe grans quantité de très petits bacins, De Laborde, Émaux, p. 307.

ÉTYMOLOGIE

Ital. stampa (voy. ESTAMPER).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ESTAMPE. Ajoutez :

6Expressions de nouvelle estampe, s'est dit pour expressions d'un caractère nouveau. Ce style consiste en certaines expressions de nouvelle estampe, auxquelles ces orateurs de ruelle ont voulu comme clouer l'éloquence, pour parler comme eux, De Courtin, la Civilité française, p. 169, Paris, 1695.

SYNONYME

ESTAMPE, GRAVURE. Estampe, empreinte de la planche gravée : c'est le mot propre pour désigner l'image, l'espèce de tableau que l'on obtient par le moyen de la gravure en taille-douce. Il est plus correct et plus exact, en ce sens, de dire estampe que gravure ; c'est à tort que l'usage de cette dernière locution a prévalu depuis quelques années, Boutard, Dict. des arts du dessin, Estampe, 1826.