« esplanade », définition dans le dictionnaire Littré
esplanade
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esplanade
(è-spla-na-d') s. f.
- 1 Terme de fortification. Espace uni ou terre-plein, qui s'étend depuis le glacis d'une citadelle jusqu'aux premières maisons de la ville.
Zone de servitude qui s'étend à 250 mètres d'une place ou d'un poste militaire.
Le parquet même, corridor ou chemin couvert, où s'établissent les assiégés pour inquiéter les travailleurs ennemis, protéger les sorties, etc.
- 2Espace uni et découvert devant un grand édifice. L'esplanade des Invalides.
- 3Lieu plus ou moins élevé d'où l'œil embrasse une certaine étendue de pays.
Il le prend, il l'emporte [éléphant de pierre], au haut du mont arrive, Rencontre une esplanade et puis une cité
, La Fontaine, Fabl. x, 14.À la base de ce rocher est une esplanade couverte de grands arbres
, Bernardin de Saint-Pierre, P. et Virg.Le Pnyx [forum d'Athènes] est une esplanade pratiquée sur une roche escarpée
, Chateaubriand, Itin. 1834. - 4 Terme d'artillerie. Madriers sur lesquels on place les batteries de canon.
- 5 Terme de fauconnerie. Route de l'oiseau qui plane.
HISTORIQUE
XVIe s. Quand on est en quelque belle splanade
, Montaigne, II, 358. Sa tranchée de 18 pieds en œuvre, flancquée de deux forts, au pied desquels il y avoit deux esplanades pour sortir au combat
, D'Aubigné, Hist. II, 69. Le prince de Condé retourne sur ses pas, pour faire à ses ennemis (comme il disoit) pont d'or et esplanade d'argent
, D'Aubigné, ib. II, 435.
ÉTYMOLOGIE
L'ancien verbe esplaner, rendre plan, de es- préfixe, et plan : Mustapha voyant la place comme esplanée
, D'Aubigné, Hist. I, 241.